sábado, 5 de diciembre de 2015

Lettre de Mozart à sa cousine




[Mannheim, le 5 novembre 1777]






J’ai bien reçu votre si précieuse lettre et y ai constaté que M. mon oncle, Mme ma tante et vous-même êtes en bonne santé ; nous sommes nous aussi bien portants grâce à Dieu. J’ai bien reçu aujourd’hui entre mes griffes la lettre de mon papa haha et espère que vous aurez également eu celle que je vous ai écrite de Mannheim. Tant mieux, mieux tant ! Passons maintenant à quelque chose d’intelligent. […]
Vous écrivez par ailleurs, vous exprimez même, vous découvrez, vous laissez entendre, vous me faites savoir, vous déclarez, vous m’indiquez, vous m’annoncez, vous me donnez la nouvelle, vous dévoilez clairement, vous demandez, vous convoitez, vous souhaitez, vous voulez, vous aimeriez, vous exigez que je vous envoie mon portrait. Eh bien, je vous l’enverrai certainement. Oui, par ma la foi, je te chie sur le nez, et ça te coule sur le menton. Àppropos [sic], avez-vous aussi le spuni[1] cuti fait ? — Quoi ? — Est-ce que vous m’aimez toujours un peu ? –- Je le crois ! Tant mieux, tant mieux ! Oui, c’est ainsi en ce monde, l’un possède la bourse et l’autre l’argent. Lequel préférez-vous ? –- Moi, n’est-ce pas ? — Je le crois ! Maintenant, c’est encore pire. Appropos [sic]. Ne voulez-vous pas retourner bientôt chez M. Gold-schmid ?
Mais pour quoi faire ? –- Quoi ? – Rien ! – Seulement pour y demander le spuni cuti fait, sinon rien d’autre. Rien d’autre ? –- Bien, bien, parfait. Vivent toutes les, les – les – les –. Comment dit-on ? –- Je vous souhaite maintenant une bonne nuit, pétez au lit que cela craque ; dormez bien, étirez le cul jusqu’à la bouche, je m’en vais au lit dormir un peu. Demain, nous parlerons plus raisonnablement, j’ai quantité de choses à vous dire, l’imaginer vous ne pouvez, mais demain bien l’entendrez. Portez-vous bien entre-temps, ah ! mon cul me brûle comme du feu ! Que signifie donc cela ? –- Peut-être une crotte veut-elle sortir ? — Oui, oui, crotte, je te connais, je te vois, je te sens –- et –- qu’est-ce ? — Est-ce possible ! –- Dieux ! –- Oreille, ne me trompes-tu pas ? –- Non, c’est bien ça –- quel son long, et triste ! –- Aujourd’hui, le cinq, j’écris ceci. […]
J’arrête d’écrire, — me lève, vais à la fenêtre –- et – n’entends plus rien. –- Je me rassieds, recommence à écrire, — trace à peine 10 mots et entends à nouveau quelque chose. –- Je me relève –- au moment où je me lève, j’entends quelque chose de très faible –- mais je sens aussi légèrement le brûlé –- partout où je vais, ça pue. Si je regarde par la fenêtre, l’odeur se perd, si je regarde à nouveau à l’intérieur, l’odeur croît à nouveau. – Finalement, maman me dit : je parie que tu en as laissé échapper un ? –- Je ne crois pas, maman. Si, si, c’est sûrement cela. Je fais l’essai, me mets un doigt dans le derrière, puis le porte à mon nez, et – Ecce Probatum est, maman avait raison. Portez-vous bien, je vous embrasse 10 000 fois et suis comme toujours le vieux jeune Sauschwanz
Wolfgang Amadé Rosenkranz[2]
[1] On ne sait de quoi il s’agit.
[2] Le nom de famille Rosenkranz est inventé pour rimer avec Sauschwanz = queue de cochon.

domingo, 29 de noviembre de 2015

No existe esa cosa llamada “novela”, Virginia Woolf


Virginia Woolf

Si existiera en Inglaterra, como sucede en Francia, una Academia de las Letras con autoridad para decidir cuestiones controvertidas, quien escribe llamaría inmediatamente su atención sobre el estado caótico de la narrativa.
Durante trescientos años el cerebro humano ha estado dedicándose con gran vigor y fecundidad a escribir novelas, y ello ha dado lugar a los tipos más diversos.
Proust, Kipling, De La Mare, Elinor Glyn, Hardy y Wells son todos novelistas, pero sus libros difieren tanto como un galgo de un bulldog.
La mente humana es tan sugestionable que esta repetición de la misma palabra causa un daño considerable. El lector llega a la conclusión de que, dado que estas variedades de libros tienen el mismo nombre, tienen que ser de la misma naturaleza.
En algún lugar en lo hondo de su mente hay una forma vaga llamada “novela” a la que, a menudo con gran pérdida de tiempo y esfuerzo, trata de ajustar el espécimen que tiene delante. A menudo es extremadamente injusto.
Un ejemplo notable lo ha proporcionado recientemente William Clissold, de Wells. El libro ha sido condenado mil veces no por este o aquel fallo sino porque no es “una novela”.
Ya es hora de que este espectro imaginario pero todavía muy poderoso sea destruido.
Y puesto que estamos sin legisladores, imploremos a los propios novelistas que vengan en nuestra ayuda.
Cuando escriban una novela, que sean ellos quienes la definan. Que digan si han escrito una crónica, un documento, una narración o un sueño.
Pues no existe esa cosa llamada “novela”.